Titre : | Le roman national face aux guerres mémorielles (2006) |
Auteurs : | Dossier |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Esprit : comprendre le monde qui vient (n°2, 2006) |
Article en page(s) : | p. 148-193 |
Sujets-matières : |
Shoah
histoire / sciences historiques droit et/ou législation |
Index. décimale : | 32170 (Démocratie. Citoyenneté.) |
Résumé : |
Une précipitation à retardement. Quelques perplexités sur le consensus historien / Mongin, Olivier : Les pétitions de la fin de l'année 2005 s'opposant au sujet de l'abrogation des quatre lois mémorielles (loi Gayssot de 1990 réprimant le négationnisme ; loi sur le génocide arménien de 2001 ; loi Taubira de 2001 qui qualifie l'esclavage et la traite négrière de crimes contre l'humanité ; loi de février 2005 en faveur des harkis) ont soulevé des polémiques utiles. Mais la demande d'abrogation recouvre un certain nombre de difficultés à prendre en compte. On en évoque ici cinq : la marginalisation du Parlement dans un régime où seul le président a le droit de faire des déclarations symboliques ; la différence de nature juridique de ces quatre lois ; la singularité de la Shoah indissociable de la loi Gayssot ; la confusion entre l'espace public de discussion et l'espace académique des historiens ; le divorce institué entre la mémoire et l'histoire qui ne favorise guère l'appréhension sereine d'un roman national confronté à ses « lieux de mémoire ». Pour une lecture juridique des quatre lois « mémorielles » / Garibian, Sévane : Cette analyse des textes distingue leur fonction, allant d'un simple texte déclaratif (sur le génocide arménien) à charge juridique nulle, à une loi (Gayssot) créant un délit pénal. Elle permet également d'affirmer que les lois de 1990 et de 2001 ne portent en elles aucune interprétation législative de l'histoire, mais aussi que la loi Gayssot ne permet pas aux juges d'écrire l'histoire et n'empêche pas non plus les historiens de faire leur travail. Certitudes et quiproquos du débat colonial / Chrétien, Jean-Pierre : Historien, africaniste, l'auteur revient sur l'histoire de la traite et de l'esclavage mais aussi sur les interprétations contrastées de la colonisation. Au nom de ce qu'il nomme « un débat historique authentique », il fournit des pistes destinées à sortir des apories de la polémique française sur la colonisation et à échapper aux manichéismes confortables dont elle se nourrit. Au-delà de la concurrence des victimes / Worms, Frédéric : Le philosophe s'interroge : comment passer d'une conception négative de la reconnaissance (des victimes) à une conception positive ? Comment échapper à la concurrence des victimes ? Trois conditions sont requises selon lui : reconnaître des actes et non pas des essences identitaires ; reconnaître ces actes « indirectement » par un tiers (public) et non pas directement en exacerbant la concurrence victimaire ; lutter contre la surenchère de l'affirmation qui est le double de la surenchère de la négation. Devoir de mémoire |
Note de contenu : |
Dossier contient : Une précipitation à retardement. Quelques perplexités sur le consensus historien / Mongin, Olivier . Pour une lecture juridique des quatre lois « mémorielles » / Garibian, Sévane . Certitudes et quiproquos du débat colonial / Chrétien, Jean-Pierre . Au-delà de la concurrence des victimes / Worms, Frédéric |
Fonds : | Courant |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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PCF NP00000448 | n.c. | Indéterminé | Centre de documentation | Salle de lecture | Disponible |