Titre : | Quelques réflexions sur les enjeux mémoriels autour de la répression du négationnisme en Belgique (2009) |
Auteurs : | Geoffrey Grandjean |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Revue de la Faculté de droit de l'Université de Liège (n°4, 2009) |
Article en page(s) : | p. 575-586 |
Sujets-matières : |
devoir de mémoire
histoire / sciences historiques justice |
Index. décimale : | 32300 (Politique intérieure. Affaires intérieures.) |
Résumé : |
" Le passé est régulièrement mobilisé par le monde politique sous différentes formes. Ces dernières années, cette mobilisation a fait beaucoup de bruit. À titre d'exemple, on peut citer la carte blanche qui avait été rédigée par nombre de scientifiques en janvier 2006(2). Aux termes de cette carte blanche, les auteurs stigmatisaient les interventions du législateur et plus largement du monde politique dans des questions d'Histoire. La Belgique compte dans son arsenal législatif et répressif des lois que l'on a coutume d'appeler " lois mémorielles ". Parmi celles-ci, on relèvera celle visant à réprimer la négation du génocide des juifs. Cette loi, tendant à réprimer la négation, la minimisation, la justification ou l'approbation du génocide commis par le régime national-socialiste allemand pendant la Seconde Guerre mondiale, fut adoptée le 23 mars 1995 (M.B., 30 mars 1995). Elle ne concerne qu'un seul génocide. En 2004, la ministre de la Justice a déposé un projet de loi visant à élargir le champ d'application de cette loi. Des débats parlementaires houleux se sont alors déroulés. Ces débats ont été repris dans la presse, et ont vu intervenir experts et scientifiques. Finalement, la ministre de la Justice de l'époque, Laurette Onkelinx (Parti socialiste), a décidé d'envoyer le dossier en Commission interministérielle de droit humanitaire. Le dossier n'en est jamais ressorti. Durant les débats parlementaires, une question épineuse fut discutée : celle qui consistait à savoir s'il fallait réprimer l'ensemble des génocides perpétrés à travers le monde ou s'il fallait se concentrer sur certains d'entre eux. Cette double voie a des conséquences en termes mémoriels, qui seront analysées dans cet article. Pour ce faire, dans une première partie, le cadre dans lequel les discussions prirent place sera décrit. Deuxièmement, les discussions relatives au point mentionné ci-avant seront présentées. Enfin, les enjeux mémoriels de ces discussions seront exposés. La méthode qualitative utilisée combine une double méthodologie : analyse de documents parlementaires et entretiens individuels semi-directifs avec divers hommes politiques, experts, représentants d'associations et journalistes. ". [présentation extraite du document] |
Note de contenu : |
I. La répression du négationnisme en Belgique 576 II. La qualification de génocide : positions des acteurs 578 A. La thèse de la liste 579 B. La disposition générique 581 III. Quelques enjeux autour des deux thèses en présence 583 IV. Conclusion 585 |
Fonds : | Courant |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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PCF P 00004240 | n.c. | Indéterminé | Centre de documentation | Salle de lecture | Consultable sur place Exclu du prêt |