Titre : | Clivages et partis en Belgique (2009) |
Auteurs : | Vincent De Coorebyter |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Courrier hebdomadaire du CRISP (n°2000, 2009) |
Article en page(s) : | 95 p. |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
partis politiques
citoyenneté société sciences et/ou disciplines scientifiques |
Index. décimale : | 32900 (Partis politiques et mouvements d'idées.) |
Résumé : |
Les partis politiques font l’objet d’une littérature abondante, et très diversifiée. En Belgique néanmoins, un angle d’explication s’est imposé de manière privilégiée auprès des spécialistes : le système des clivages, mis en lumière par Stein Rokkan en collaboration avec Seymour Lipset en 1967, et qui est généralement considéré comme la grille d’analyse la plus efficace pour rendre compte de l’éventail des partis politiques actifs en Europe de l’Ouest.
Ce modèle d’analyse a joué un rôle significatif dans les travaux du CRISP, qui l’ont rapidement appliqué à la Belgique, et qui ont contribué à sa diffusion dans les milieux scientifiques belges. Le CRISP en a d’autant plus aisément repris les lignes de force qu’il avait lui-même produit, deux ans avant l’article fondateur de Lipset et de Rokkan, une grille d’analyse théorique et un travail empirique qui anticipaient à certains égards le modèle des clivages. Tout le livre publié en 1965 sur La décision politique en Belgique témoigne de ce travail empirique, tandis que, sur le versant théorique, le premier chapitre de l’ouvrage explicite trois « tensions profondes de la société belge » qui correspondent à ce que Lipset et Rokkan appelleront les clivages Église/État, possédants/travailleurs et centre/périphérie. Près d’un demi-siècle s’est écoulé depuis lors, au cours duquel le modèle des clivages, qui a fait autorité, a connu aussi ses premières critiques, la société belge ayant changé à un point suffisant pour que certains en viennent à douter de la persistance des clivages qui avaient structuré la vie politique nationale. Par ailleurs, cette grille d’analyse, très sophistiquée dans sa formulation initiale, reste d’un abord difficile pour les non-spécialistes, alors qu’elle s’appuie sur des phénomènes sociaux auxquels tous les citoyens participent ou assistent d’une manière ou d’une autre. Il a dès lors paru pertinent, à l’occasion du 2000e numéro du Courrier hebdomadaire, de revenir sur ce cadre théorique, avec un triple objectif. D’abord proposer une version légèrement modifiée de cette grille, qui sera d’un abord plus simple que celle de Lipset et de Rokkan, et susceptible, de ce fait, de contribuer à la compréhension du modèle des clivages. Ensuite aborder la question des actualisations à apporter au modèle, compte tenu de l’existence de partis politiques d’un nouveau type qui ne s’intègrent pas avec évidence dans le cadre défini en 1967. Enfin formuler quelques hypothèses quant à l’éventuelle perte de substance des clivages. |
Fonds : | Courant |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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PCF NP00000945 | n.c. | Indéterminé | Centre de documentation | Salle de lecture | Disponible |