Résumé :
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Au travers de nombreux thèmes, les auteurs de cet ouvrage collectif analysent les rapports entre les immigrés et la Belgique. Chacun des thèmes est abordé chronologiquement dans un chapitre distinct, avec le détail des différentes étapes pour, en fin, arriver à l'analyse de la situation actuelle. Après un premier chapitre introductif qui fait l'historique des grandes étapes de l'immigration en Belgique jusqu'en 1974 en montrant les tatonnements législatifs de sa réglementation, un deuxième chapitre plutôt socio-géographique étudie les raisons qui poussent l'étranger à s'installer ici ou là dans le territoire. ; Le chapitre 3 montre comment les politiques successives en sont arrivées à une solution d'intégration individuelle en naturalisant l'immigré (ce qui l'oblige à renier sa propre identité) plutôt que d'adopter la solution collective d'octroyer le droit de vote et d'éligibilité. Et cela bien que, ainsi que l'atteste le chapitre suivant qui dresse l'histoire du droit de vote en Belgique, cette voie vers un modèle de citoyenneté et une société réellement démocratique soient toutes tracées. Mais l'idée que la politique n'intéresse ni ne concerne l'immigré est aussi tenace qu'erronée (chap.5).; Le rôle politique de l'Europe est ensuite envisagé. Sont ici sommairement rappelés traités, accords et conventions qui, depuis la création de l'Europe, légifèrent en matière d'immigration et qui autorisent en son sein la libre circulation des membres, avec comme conséquence la distinction entre deux catégories d'étrangers : les européens et les autres (chap.6).; La problématique de l'emploi, au centre du problème de l'immigration puisqu'il en est la raison première et qu'il justifie la présence de l'immigré sur le territoire, fait, elle aussi, l'objet d'une analyse mettant en évidence les étapes vers l'égalité salariale et l'égalité des chances (chap.7). Parallèlement, le rôle important des mouvements syndicaux dans l'intégration des travailleurs étrangers est également souligné (chap.8).; Se penchant ensuite sur la position de la Communauté française, les auteurs reprochent aux politiques de trop souvent n'envisager la question de l'intégration qu'au point de vue culturel : cela vient du fait qu'aucune autre instance politique que la Communauté n'a "l'accueil et l'intégration des immigrés" dans ses compétences. En plus de cela, au vu du maigre budget alloué à l'insertion des étrangers et à l'absence de discours politique, les auteurs en viennent à douter d'une réelle action politique de la Communauté française... (chap.9.); En matière d'insertion des immigrés, les médias ont également un rôle à jouer : celui de faire connaître cette population et, ce faisant, d'influencer les mentalités. Un autre moyen d'intégration aurait pu être la scolarisation (à laquelle est aussi consacré un chapitre), mais la mission de l'école a trop longtemps été d'uniformiser la population, avec, pour conséquence, encore une fois, la dévalorisation des croyances et des cultures des familles immigrées.;
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