Résumé :
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Depuis 50 ans, études après études ont analysé l'impact sur nos vies de l'incontournable média de masse qu'est la télévision et elles ont donné lieu à d'incessants débats. Mais peu d'auteurs se sont penchés sur l'influence sur les téléspectateurs de l'activité elle-même de passer autant de temps, chaque jour, à regarder la télévision. Pourtant, cette activité constitue pour la moyenne des Québécois l'une de leurs trois principales occupations avec le sommeil et le travail.Le sociologue québécois Michel Lemieux comble cette lacune dans un ouvrage qui risque d'en étonner plusieurs. Sur un ton persuasif, qui ne manque pas de piquant, il nous fait voir sous un nouveau jour ces longues heures de soi-disant détente passées machinalement devant le petit écran, ce loisir quotidien qui semble si inoffensif. Observateur attentif, il secoue notre conscience par son analyse décapante des effets du temps d'écoute de la télévision sur les téléspectateurs de tous âges. Des effets plus importants que ceux des contenus d'émissions. Des effets néfastes entre autres sur le cerveau, la santé, les relations avec les autres et notre propre sentiment de bonheur.L'auteure propose une sérieuse matière à réflexion sur l'esclavage de la télévision qu'il considère une boulimie d'images et de sons comparable à la boulimie alimentaire et une drogue aussi puissante que les plus connues, mais encore plus insidieuse parce qu'en apparence anodine et sans dangers. Une drogue forte, estime-t-il, qui nous plonge dans un sentiment de solitude encore plus profond que celui que nous tentons de calmer en nous adonnant à cette activité, subjugués que nous sommes par cet envahisseur séduisant, qui ravage nos heures de temps libre.
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