Titre : | Histoire, mémoire et identité : les fêtes nationales, régionales et communautaires en Belgique (2019) |
Auteurs : | Cédric Istasse, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Courrier hebdomadaire du CRISP (N° 2412-2413, 2019/7-8) |
Article en page(s) : | 82 p. |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
Fête de la Communauté française
jours fériés histoire / sciences historiques Belgique devoir de mémoire |
Résumé : |
Depuis la fin du 19e siècle, la fête nationale belge est célébrée le 21 juillet, en commémoration de la prestation de serment de Léopold Ier en 1831. Aujourd’hui, la Belgique connaît en outre cinq fêtes régionales ou communautaires : celle de la Région de Bruxelles-Capitale le 8 mai, en référence à la victoire de la démocratie sur le fascisme en Europe en 1945, celle de la Communauté flamande le 11 juillet, en souvenir de la bataille des Éperons d’or de 1302, celle de la Région wallonne le troisième dimanche de septembre et celle de la Communauté française le 27 septembre, toutes deux en mémoire des Journées de Septembre 1830, et celle de la Communauté germanophone le 15 novembre, jour de la fête du Roi. Le choix de chacune de ces six dates participe de la définition, de la construction et de la visibilité d’une conscience collective, nationale, régionale ou communautaire. L’État belge souligne le pacte privilégié qui est censé unir la nation à son souverain. La Wallonie affermit son identité régionale par le moyen d’une tradition populaire ancrée de longue date. La Communauté française puise dans le passé un exemple emblématique de solidarité entre Wallons et Bruxellois francophones au nom de la langue et de la culture. La Flandre appuie sa double volonté de défendre sa langue et sa culture sur son territoire et d’accéder à une autonomie accrue à l’intérieur du cadre fédéral belge. La Région bruxelloise met en avant son action en faveur de la démocratie et du multiculturalisme. La Communauté germanophone affirme son attachement à la monarchie belge et, par là, à la Belgique.
À travers l’étude des différents processus d’évolution mémorielle ayant mené aux fêtes nationales et subnationales belges, ce Courrier hebdomadaire permet de mieux comprendre l’histoire de la Belgique et sa progressive transformation en un État fédéral. |
Note de contenu : |
INTRODUCTION 5
1. L’INSTAURATION DE FÊTES PROPRES AUX ENTITÉS FÉDÉRÉES BELGES : FONDEMENTS JURIDIQUES 7 2. L’INSTITUTIONNALISATION D’UNE TRADITION ANCIENNE : RÉGION WALLONNE, COMMUNAUTÉ FRANÇAISE ET COMMUNAUTÉ FLAMANDE 12 2.1. La Région wallonne et la Communauté française 13 2.1.1. Les événements de septembre 1830 14 2.1.2. La Révolution belge, une « passion de nationalité » 17 2.1.3. La récupération de la tradition des fêtes de septembre par le Mouvement wallon 20 2.1.4. Le « décret » de l’Assemblée wallonne de 1913 23 2.1.5. Le décret de la Communauté culturelle française du 20 juillet 1975 27 2.1.6. Le décret de la Région wallonne du 23 juillet 1998 29 2.1.7. Conclusion 30 2.2. La Communauté flamande 32 2.2.1. Les événements du 11 juillet 1302 32 2.2.2. De l’événement oublié à la « page immortelle de notre gloire nationale » 34 2.2.3. La monopolisation du souvenir de la bataille des Éperons d’or par le Mouvement flamand 36 2.2.4. Le rejet du souvenir de la bataille des Éperons d’or par le Mouvement wallon 38 2.2.5. Le décret de la Communauté culturelle néerlandaise du 6 juillet 1973 41 2.2.6. Conclusion 43 2.3. Éléments de similitude entre les deux processus mémoriels 44 2.3.1. Lire hier en fonction d’aujourd’hui 45 2.3.2. D’hier ou d’aujourd’hui, un peuple mythifié 47 3. LA CRÉATION D’UNE TRADITION : COMMUNAUTÉ GERMANOPHONE ET RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE 51 3.1. La Communauté germanophone 51 3.1.1. La tradition de la fête du Roi et sa fixation au 15 novembre 52 3.1.2. Une date réappropriée par la Communauté germanophone 54 3.1.3. Un choix toujours questionné 55 3.1.4. Conclusion 60 3.2. La Région de Bruxelles-Capitale 61 3.2.1. La faible résonance du 8 mai 1945 dans la mémoire collective belge 61 3.2.2. Une date réinvestie par la Région de Bruxelles-Capitale 64 3.2.3. Conclusion 65 3.3. Éléments de similitude entre les deux processus mémoriels 66 3.3.1. L’absence de mythe du « peuple uni » 66 3.3.2. La célébration d’un symbole et non d’un événement historique 69 CONCLUSION 71 ANNEXES 73 |
Fonds : | Courant |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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100121 | . | Revue | Centre de documentation | Salle de lecture | Disponible |