Résumé :
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La croyance n'a pas disparu de nos sociétés démocratiques soumises à la relativité des opinions individuelles, à la diffusion d'un modèle de citoyenneté critique et aux logiques des savoirs scientifiques. Par sa puissance imaginaire et symbolique, elle demeure un rouage décisif de l'ordre social, donc politique. Les idéologies, par exemple, sont toujours agissantes, mais elles le sont sous une forme éclatée, compartimentée, au travers d'une mosaïque de références, de standards et de finalités. C'est tout l'intérêt du regard multidisciplinaire que porte cet ouvrage. Issus des champs de la philosophie, de l'histoire, de l'histoire de l'art, de la science politique, de la sociologie, de l'analyse de l'image, les auteurs s'interrogent sur les usages politiques de la croyance individuelle et collective. En explorant des terrains comme la science, la prière, les droits de l'homme, le populisme, le djihadisme, les valeurs de la République, la communication politique, la fi liation, la mémoire, le refoulement, les répertoires d'engagement des jeunes, etc., ils relèvent les normes et les valeurs qui permettent de croire et de faire croire dans le monde contemporain. Anne Muxel est directrice de recherche CNRS en science politique au Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF). Elle a dirigé, aux Presses de Sciences Po, La Vie privée des convictions. Politique, affectivité, intimité (2014) et Temps et politique. Les recompositions de l'identité (2016)
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