Titre : | Qui la liberté académique délivre-t-elle de qui ? (2020) |
Auteurs : | Xavier Delgrange, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Journal des tribunaux (JT) (n°6769, 2019) |
Article en page(s) : | p. 293-305 |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
droit administratif
droit constitutionnel enseignement universitaire |
Résumé : | Pour maximiser son efficacité, la liberté académique doit protéger d’un même mouvement l’universitaire et son institution. Elle doit donc conjuguer ses dimensions individuelle et collective.Particulièrement lorsqu’il s’agit d’affranchir le monde universitaire du pouvoir,à savoir l’autorité politique qui a succédé à l’Église mais également, depuis peu, les entreprises qui entendent orienter — voire museler — la recherche,en usant de l’intimidation par le biais de « procédures bâillons » et autres droits de réponse. Il est toutefois des cas où l’État — en dernière instance le juge — doit s’immiscer dans la relation qui se noue entre l’universitaire et l’université pour assurer la liberté du premier, surtout lorsque l’institution est une entreprise de tendance qui entend imposer une loyauté envers son éthique. Il arrive même qu’il faille défendre la liberté de l’université contre son propre pouvoir organisateur. La liberté académique est donc tentaculaire et intervient dans des relations enchevêtrées. Pas plus que l’indépendance du juge, elle n’est un privilège offert à une caste mais une responsabilité qui pèse sur ceux qui ont l’ambition de contribuer à révéler la vérité. |
Fonds : | Courant |