Titre : | Antiracisme : une lutte à fleur de peau : Dossier (2020) |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Alter échos (N°486, Septembre 2020) |
Article en page(s) : | p. 14-31 |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
racisme, xénophobie, antisémitisme
science politique minorités discrimination |
Résumé : |
« Nous ne sommes rien sur terre, si nous ne sommes pas d’abord l’esclave d’une cause, celle des peuples et celle de la justice et de la liberté. » Ces mots sont ceux de Frantz Fanon. Ils sont tirés d’une lettre envoyée peu de temps avant sa mort en 1961. Près de soixante ans plus tard, cette cause des peuples, cette cause pour la justice et la liberté reste pleinement à accomplir. La mobilisation contre les violences policières et racistes a repris de la vigueur ces derniers mois, faisant jaillir des clivages dans les discours et les modalités d’action.
Aux côtés d’un antiracisme historique, porté par des organismes institutionnels et des associations, émerge une parole militante qui revendique la prise en compte de son vécu et son expérience du racisme (lire « Le temps de l’antiracisme politique »). Mais, au-delà de la lutte contre les discriminations, l’antiracisme des « victimes » se caractérise par des revendications spécifiques à chaque communauté. Derrière cette fragmentation se jouent des enjeux de reconnaissance auxquels s’ajoute un manque de représentativité dans l’espace politique belge (lire « Victimes : un antiracisme bien vivant, mais fragmenté »). Le cas de l’association Change, qui le 7 juin dernier a organisé la manifestation bruxelloise contre le racisme qui a suivi la mort de George Floyd, en est le parfait reflet. Une association qui cherche l’équilibre – précaire – entre la lutte spécifique contre le racisme fait aux Noirs et le combat plus général contre les discriminations (lire « Change, l’association qui veut bousculer l’antiracisme »). Quant aux Blancs, doivent-ils se tenir en retrait de ce combat parce que Blancs ? Ces questions agitent les militants (lire « Le désarroi de l’homme blanc ») et elles ne sont pas près d’être tranchées, tant que le racisme restera cette « maladie sociétale » comme le dénonce Landry Mawungu, directeur du Minderhedenforum, ou Forum des minorités, une institution qui depuis 18 ans est le porte-parole des minorités ethniques et culturelles auprès du gouvernement flamand. Un rôle de première ligne, aujourd’hui menacé… (lire « Minderhedenforum : rendre les minorités visibles »). |
Note de contenu : |
Le temps de l’antiracisme politique / Manon Legrand
Victimes : un antiracisme bien vivant mais fragmenté / Marinette Mormont Minderhedenforum : rendre les minorités visibles / Pierre Jassogne Le désarroi de l’homme blanc / Martine Vandemeulebroucke Change, l’association qui veut bousculer l’antiracisme / Cédric Vallet |
Fonds : | Courant |