Titre : | Les violences faites aux femmes (2020) |
Auteurs : | Axelle Durant, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Analyse du CPCP (N°421, Décembre 2020) |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
violence intrafamiliale
droits des femmes harcèlement sexuel |
Résumé : |
Dans notre système patriarcal profondément ancré et presque immuable, toute l’organisation sociale, économique, juridique est centrée autour du pouvoir des hommes pour les hommes par des hommes. La vision ancestrale où le masculin est plus fort, plus intelligent, plus responsable, plus apte au travail, plus apte aux études, plus apte à gérer l’argent et l’universel est toujours bien persistante dans l’esprit de beaucoup, qu’ils soient hommes ou femmes… Néanmoins, par leurs combats, leurs volontés et leurs idéologies, les féministes d’aujourd’hui et d’hier lèvent bouclier et glaive pour défendre la femme, sa condition, sa représentation, son image personnelle et dans la société et dans ce monde profondément "fait" pour accommoder les hommes.
La compréhension du système patriarcal est primordiale pour comprendre les inégalités entre les hommes et les femmes. En effet, le patriarcat, mettant les hommes en avant, est intrinsèquement et par définition un système social d’oppression des femmes par les hommes. Ces rapports de dominations se couplent dans toutes ses formes par des explications visant à faire passer les inégalités comme étant la norme et, de ce fait, acceptables. Les domaines de dominations sont présents dans tous les espaces de notre société : travail, culture, sexualité, État… Le patriarcat est donc une oppression agissant autant dans la sphère privée que dans l’espace public. Bien que plusieurs courants féministes aient vu le jour depuis les balbutiements du combat des femmes pour vivre dans un monde plus juste envers et pour elles, tous ces mouvements s’accordent en un point majeur et bien distinct auquel s’intéresse la présente publication : les violences faites aux femmes et plus particulièrement le viol, crime barbare et cruel mais oh combien commun et banalisé dans notre société. La plupart des victimes de violences conjugales sont des femmes, victimes des relations de pouvoir inégales aussi bien dans la société que dans leur couple ou vie leur vie de famille. Les femmes subissent bien d’autres formes de violence. Que ce soit le trafic d’êtres humains, constitué à 72 % de femmes ou de jeunes filles ; les mutilations génitales touchant plus de 200 millions de fillettes et de femmes dans le monde ; les mariages d’enfants, impactant 650 millions de femmes encore en vie aujourd’hui ayant été mariées avant leurs 18 ans… les chiffres concernant les discriminations à l’égard des femmes à travers le monde sont encore abyssaux. Néanmoins, cette publication n’a pas la prétention de reprendre de manière exhaustive toutes les violences faites aux femmes, de nombreuses autres études ayant déjà été réalisées. Cette publication se focalise sur les violences conjugales et sexuelles infligées aux femmes dans le monde et principalement en Belgique. |
Fonds : | Courant |