Résumé :
|
Depuis quelques années, le cours de religion est dans le viseur d’une certaine laïcité, soutenue par de puissants relais politiques. L’objectif à peine masqué est de le supprimer du réseau officiel et, ensuite, de l’évacuer du libre. Tant qu’à présent, notre Constitution freine cet élan en jouant son rôle de garde-fou, mais elle pourrait être modifiée. La conviction qui anime ce combat, c’est que la religion est du domaine privé, alors que l’école appartient au domaine public. La religion n’aurait donc pas sa place à l’école, sauf à être étudiée de façon « neutre », comme tout phénomène humain. Pareille vision de l’homme est un héritage des Lumières. Ce qui rendrait libre, c’est la raison. D’où le credo : apprenez à un jeune à raisonner et vous en ferez un humain accompli. Cette façon de voir trouve un large écho dans une population où beaucoup se sont éloignés du catholicisme de leur enfance, car elle semble un moyen adéquat pour lutter contre la montée des fondamentalismes. Confiner la religion dans l’espace privé, voire la mettre en quarantaine, semble un enjeu de santé publique.
|