Titre : | Commission spéciale chargée d'examiner l'état indépendant du Congo et le passé colonial de la Belgique au Congo, au Rwanda et au Burundi, ses conséquences et les suites qu'il convient d'y insérer : rapport des experts |
Auteurs : | Chambre des Représentants de Belgique, Auteur |
Type de document : | Rapport |
Format : | 689 pages |
Note générale : | Doc 55 1462/002 |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
histoire coloniale
histoire / sciences historiques Congo (République démocratique du) Rwanda Burundi |
Index. décimale : | 93100 (Histoire générale sauf Belgique.) |
Résumé : |
En tant que forme et figure, acte et relation, la colonisation fut, à bien des égards, une coproduction des colons et des colonisés. Ensemble, mais à des positions différentes, ils forgèrent un passé. Mais avoir un passé en commun ne signifie pas nécessairement l’avoir en partage. À l’invitation de la Commission spéciale chargée d’examiner l’État indépendant du Congo et le passé colonial de la Belgique au Congo, au Rwanda et au Burundi, ses conséquences et les suites qu’il convient d’y réserver, un groupe d’experts fut constitué en juillet 2020. Il est composé de Zana Etambala, Gillian
Mathys, Elikia Mbokolo, Anne Wetsi Mpoma, Mgr Jean-Louis Nahimana, Pierre-Luc Plasman, Valérie Rosoux, Martien Schotsmans, Laure Uwase, et Sarah Van Beurden. Le travail de ce groupe a commencé le 4 août 2020. Il s’est structuré autour de réunions hebdomadaires au sein du groupe et de consultations individuelles et collectives avec des représentants d’associations de la diaspora, ainsi que des spécialistes, académiques ou praticiens, vivant en Belgique et à l’étranger. Ces quatre dernières décennies ont vu la multiplication des commissions consacrées à un passé difficile. L'Australie et le Canada ont ainsi tenté de clarifier une partie de leur passé colonial. La mise en place de la Commission spéciale s’inscrit dans cette perspective de justice transitionnelle. Elle constitue toutefois la première initiative d’une ancienne métropole pour faire face à l’ensemble de son passé colonial et s’interroger explicitement sur les liens entre colonialisme et racisme. Parmi les spécificités de la Commission spéciale, il importe de souligner son caractère éminemment politique. Les membres de la Commission sont des mandataires politiques élus. La composition de cette commission reflète donc avant tout les partis représentés au Parlement belge. Cette nature politique est à la fois une opportunité et une contrainte. Opportunité, car c’est bien l’ensemble de la population belge qui est en principe représenté au sein du Parlement. Cette forme de légitimité donne une assise nationale et officielle à la démarche. Contrainte aussi, puisque les intérêts politiques risquent d’interférer avec l’indépendance et le recul nécessaires pour mener à bien le mandat initial. La participation à ce groupe d’experts est une expérience d’humilité. La mise au travail d’individus ancrés dans des disciplines différentes, adoptant des postures distinctes, assure une complémentarité des regards indéniable. Elle ne va cependant pas de soi. La plupart des experts ne se connaissaient pas avant la mise en place du groupe. Cette expérience montre que la compréhension et la gestion du passé colonial forcent à développer une forme d’écoute, de bienveillance et de mise à distance qui requiert du temps. Cette attitude, aussi exigeante soit-elle, se révèle indispensable pour trouver la voie d’une décolonisation créative, innovante et efficace. Le but du présent rapport n’est pas de prendre des décisions mais d’éclairer les décisions qui reviennent aux membres de la Commission spéciale. Les recherches et les rencontres qui ont eu lieu entre août 2020 et janvier 2021 s’inscrivent dans une démarche exigeante destinée à prendre conscience des conséquences à long terme du colonialisme. |
Fonds : | Courant |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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101672 | 93100 CHA | Livre | Centre de documentation | Salle de lecture | Disponible |