Titre : | La lutte contre l'extrême droite en Belgique. II. Cordon sanitaire médiatique, société civile et services de renseignement (2022) |
Accompagne : | |
Auteurs : | Benjamin Biard, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Courrier hebdomadaire du CRISP (n°2524-2525, 2022/39-40) |
Article en page(s) : | 75 pages |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
accès aux soins de santé
partis politiques extrême droite Belgique |
Résumé : | Tout comme celle des partis politiques, l’attitude des médias à l’égard de l’extrême droite peut influer sur le développement de cette tendance idéologique, notamment en contribuant à renforcer ou à atténuer la visibilité des formations politiques qui en relèvent (avec, potentiellement, des répercussions sur les résultats électoraux de celles-ci). La littérature scientifique distingue trois attitudes potentielles des médias vis-à-vis de l’extrême droite : la démarcation, la confrontation et l’accommodation. La démarcation consiste à réserver un traitement spécifique aux formations d’extrême droite – c’est-à-dire un traitement différent de celui accordé aux formations démocratiques –, visant à les ostraciser et à les isoler. Cette attitude peut prendre la forme d’un cordon sanitaire médiatique : les médias limitent la visibilité des partis, mouvements ou représentants d’extrême droite en empêchant ceux-ci de disposer d’un temps de parole libre en direct, par exemple en les excluant d’office des émissions de plateau et des débats politiques. La confrontation consiste à ne pas traiter les formations d’extrême droite comme des parias, mais à les critiquer ouvertement – par exemple, en les qualifiant de racistes ou de fascistes – dans l’objectif de les diaboliser. L’accommodation consiste à traiter les formations d’extrême droite comme toute autre formation partisane ou militante. La Belgique offre une des rares illustrations de l’adoption de deux approches distinctes au sein d’un même pays. Alors que, en Belgique néerlandophone, le paysage médiatique est accessible à l’extrême droite (à commencer par le parti politique qui y est, de loin, le plus important représentant de cette tendance idéologique : le VB), tel n’est pas le cas en Belgique francophone, où l’accès aux médias est rendu compliqué et très encadré pour les partis, mouvements et représentants d’extrême droite – qu’ils soient francophones ou néerlandophones, et même qu’ils soient belges ou étrangers – en raison de l’existence d’un cordon sanitaire médiatique. |
Note de contenu : |
Ce dossier contient : 3. LE CORDON SANITAIRE MÉDIATIQUE 5 3.1. Le cordon sanitaire médiatique en Belgique francophone 6 3.1.1. L’initiative de la RTBF suite au « dimanche noir » de 1991 6 3.1.2. La progressive mise en place du cordon sanitaire médiatique 10 3.1.3. Au-delà du cordon sanitaire médiatique 13 3.1.4. Le cordon sanitaire médiatique sous tension 14 3.2. L’absence de cordon sanitaire médiatique en Belgique néerlandophone 15 3.3. L’absence de cordon sanitaire médiatique en Belgique germanophone 18 3.4. L’impact du cordon sanitaire médiatique sur les partis politiques d’extrême droite 18 4. LA MOBILISATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE FACE À L’EXTRÊME DROITE, OU LE DÉVELOPPEMENT D’UN CORDON SANITAIRE CITOYEN ET ÉDUCATIF 21 4.1. L’activisme antifasciste 23 4.1.1. Un paysage antifasciste diversifié 24 4.1.2. L’antifascisme dans les stades de football 28 4.1.3. Vers la création d’espaces de convergence de l’action antifasciste 30 4.2. Les acteurs du monde associatif et culturel face à l’extrême droite 33 4.2.1. Charta 91, Hand in Hand tegen Racisme et Extrême droite, non merci ! 33 4.2.2. La Cible 36 4.2.3. RésistanceS, Blokwatch et Het Observatorium : un « combat pour l’information » 37 4.2.4. La Ligue des droits humains (LDH) et la Liga voor Mensenrechten (LVM) 39 4.2.5. Le MRAX et Kif Kif 40 4.2.6. Les Territoires de la Mémoire 43 4.2.7. La sensibilisation à la lutte contre l’extrême droite dans les écoles 44 4.3. Les organisations syndicales 45 4.4. Unia, une institution publique indépendante de lutte contre les discriminations et de défense de l’égalité des chances 49 5. LA SURVEILLANCE DES GROUPES D’EXTRÊME DROITE PAR LES SERVICES DE RENSEIGNEMENT ET DE SÉCURITÉ 52 5.1. La Sûreté de l’État 53 5.2. Le Service général du renseignement et de la sécurité (SGRS) 58 5.3. L’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM) 62 CONCLUSION 65 ANNEXES |
Fonds : | Courant |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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101713 | Revue | Centre de documentation | Salle de lecture | Disponible |