Titre : | La dégénérescence de l’État-nation (2018) |
Auteurs : | Stéphane Pierré-Caps, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Civitas Europa (n° 40, 2018/1) |
Article en page(s) : | 16 p. |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
démocratie
philosophie politique illibéralisme |
Résumé : | Depuis plus de deux siècles, l’État-nation s’est construit historiquement et juridiquement par l’association de deux formes de sociabilité humaine : une communauté de destin historique, d’une part, une société politique de citoyens, d’autre part. Ces deux formes agissaient l’une sur l’autre en une relation dialectique afin de former une société inclusive, ouverte sur le monde par sa capacité d’intégration. Il en résultait que la nation ne saurait être un donné, mais qu’elle était au contraire un construit, expression d’une volonté politique seule capable d’inscrire cette communauté singulière dans l’universalité des principes de l’État de droit. Or, nous assistons aujourd’hui au délitement de cette association entre la réalité nationale et son cadre d’action civique, en raison de la dénaturation de ses éléments constitutifs : le peuple politique se trouve instrumentalisé au profit de la domination sans partage d’une majorité politique, autrement dit d’une identification de cette dernière au peuple tout entier, identification à laquelle aspirent les mouvements populistes. La nation, sous les effets conjugués de la mondialisation, des mouvements migratoires et de l’affaiblissement de l’État social, se ferme sur sa source et son refus de l’Autre. |
Note de contenu : |
I - La démocratie illibérale ou la dégénérescence de l’État-nation démocratique
II - La dérive identitaire ou la dégénérescence de la nation |
Fonds : | Courant |