| Titre : | La République ? Quelles valeurs ? : Essai sur un nouvel intégrisme politique |
| Auteurs : | Jean-Fabien Spitz |
| Type de document : | Livre |
| Editeur : | Paris : Gallimard, 2022 |
| Collection : | NRF Essais |
| ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-07-297597-4 |
| Format : | 1 vol. (346 p.) ; 23 x 14 cm |
| Langues: | Français |
| Sujets-matières : |
France
philosophie politique science politique illibéralisme laïcité de l'Etat démocratie |
| Index. décimale : | 32000 (Politique. Science politique : généralités.) |
| Résumé : |
La République est devenue un mantra du discours politique en France. Réduite à un universalisme de façade et à une laïcité entièrement falsifiée, elle n’est plus utilisée que pour dissimuler la réalité des fractures et pour tenter de combler le déficit croissant de légitimité auquel se heurte une régulation sociale qui laisse proliférer l’inégalité et précarise les existences.
On oublie ainsi le sens premier du projet républicain : créer une société qui soit la chose de tous, une société dont la légitimité tient à sa capacité à instituer et à entretenir entre les citoyens des rapports d’indépendance mutuelle et de non-domination. Mais à l’âge du capitalisme avancé cette égalité ne peut plus reposer seulement sur celle des droits personnels ; elle exige des droits sociaux solides et efficaces qui garantissent à chacun les bases d’une existence autonome : droit à la santé, à l’éducation, au logement, à un emploi et à un revenu décents. À l’égalité des indépendances qui suppose la maîtrise des intérêts particuliers, les nouveaux intégristes substituent une forme imaginaire de subordination du privé au public : l’égalité abstraite devant la loi, l’aveuglement aux différences et aux formes de domination qui les accompagnent. Désormais, la définition culturelle de la République par l’effacement des différences identitaires remplace la définition sociale de la République. Cela revient à nier que, dans une société complexe, une telle égalité ne peut être atteinte que par la reconnaissance des obstacles spécifiques auxquels les individus sont confrontés. |
| Note de contenu : |
INTRODUCTION CHAPITRE I. De la nécessité d’un supplément d’âme : la «République» au secours du néo-libéralisme en mal d’hégémonie CHAPITRE II. Démocratie et libéralisme : les motifs d’une tension La fuite en avant vers l’épistocratie : solution au problème d’hégémonie engendré par la régulation néolibérale ? Le libéralisme autoritaire CHAPITRE III. Les «valeurs de la République». Le sens d’une falsification I : liberté et égalité Liberté Égalité CHAPITRE IV. Les «valeurs de la République». Le sens d’une falsification II : fraternité et laïcité Fraternité Laïcité CHAPITRE V. Une conception alternative de la République : quelques éléments d’histoire intellectuelle Le républicanisme dans l’histoire de la pensée politique La cristallisation de l’idée républicaine La déviation libertarienne CHAPITRE VI. Louis Blanc et Charles Renouvier : deux réflexions sur la possibilité de la production des indépendances par la puissance publique Louis Blanc Charles Renouvier CHAPITRE VII. Analytique de la République I : liberté, droit, propriété Le libéralisme des origines Le droit de propriété L’idée républicaine Réduire l’objection libertarienne Le cercle logique dans l’objection libertarienne CHAPITRE VIII. Analytique de la République II : égalité, fraternité, démocratie, laïcité Quelle conception de l’égalité ? Deux objections L’idée de fraternité La démocratie avant le libéralisme Laïcité CONCLUSION APPENDICES Bibliographie Notes Index des noms |
| Fonds : | Courant |
Exemplaires (1)
| Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
|---|---|---|---|---|---|
| 102878 | 32000 SPI | Livre | Centre de documentation | Salle de lecture | Disponible |
