Titre : | Le national-populisme contre l’européanisation. Retour d’expériences de l’Europe post-communiste à l’aune du modèle de Miroslav Hroch (2023) |
Auteurs : | Pauline Soulier, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Civitas Europa (n° 47, 2021/2) |
Article en page(s) : | 20 p. |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
Union européenne
Europe de l'Est illibéralisme populisme histoire politique |
Résumé : | Depuis les années 1990 et la chute des régimes communistes, les Etats d’Europe centrale et orientale sont agités par de nombreux soubresauts politiques. Théoriquement prédestinés à se transformer en une zone de stabilité, ils sont devenus un laboratoire critique des régimes démocratiques libéraux. Ces contestations sont marquées par des poussées à la fois nationalistes et populistes, peu compatibles avec les principes fondamentaux de l’Union européenne à laquelle ont adhéré de nombreux États de la région. La grille d’analyse de l’historien tchèque Miroslav Hroch, méconnue en France, offre une clef de lecture. Etudiant les mouvements nationalistes européens du XIXe siècle, il distingue entre petites et grandes nations, selon le niveau de complétude de leur structure sociale, un critère d’où découle un ensemble de caractères catégorisés en stades, phases et types. La combinaison de ces typologies donne naissance à des types-idéaux de mouvements nationalistes. Dans cette optique, les mouvements contestataires des années 2010 apparaissent comme la conséquence des déceptions de la transition politique, souvent démocratique, issue des mouvements des années 1990. L’absorption rapide des standards européens par ces nouveaux États indépendants se révèle au final superficielle. Étudier la trajectoire de la transition démocratique en Europe post-communiste par le biais de l’analyse des mouvements nationalistes montre comment ces États sont passés, en moins de quinze ans, d’un désir d’européanisation démocratique à un rejet de ce dessein. L’article suit cette progression historique. La première partie est consacrée au tournant des années 1980, lorsque les mouvements populistes et nationalistes appellent de leurs vœux à la transition démocratique. La deuxième partie se focalise sur les mouvements à partir de la fin des années 2000, lorsque ces mêmes mouvements se remettent en action pour accoucher, dans certains cas, de régimes « illibéraux » et anti-européens. |
Note de contenu : |
I. La transition politique des années 1990, les prémices de la démocratie nationale populiste A. Un appel au peuple contre le communisme B. Le national-populisme comme fondement de la démocratisation II. Les crises des années 2010-2020 : le triomphe de l’illibéralisme national-populiste A. Le populisme pour repenser la nation B. Le populisme au fondement de régimes illibéraux |
Fonds : | Courant |