Titre : | Une défiguration contemporaine de la démocratie représentative : Le populisme et la politique du factionnalisme (2023) |
Auteurs : | Nadia Urbinati, Auteur ; Gildas Renou, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Civitas Europa (n° 47, 2021/2) |
Article en page(s) : | 20 p. |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
populisme
démocratie représentative démocratie partis politiques |
Résumé : | Les mouvements populistes transforment profondément la démocratie représentative contemporaine en jouant habilement (leur profit) avec ses règles du jeu. Pour comprendre ce phénomène paradoxal, l’article se concentre sur le statut qui est reconnu aux partis politiques dans la façon dont les mouvements populistes contemporains conçoivent la démocratie. Comment comprendre que la vision populiste de la démocratie soit si radicalement opposée à la politique partisane telle que la pratiquent habituellement les démocraties représentatives ? La réponse peut être formulée ainsi : le populisme au pouvoir peut être assimilée à une démocratie post-partisane dans la mesure où elle repose sur une partialité radicale. Les attaques rhétoriques contre la partialité du système partisan sont paradoxalement mobilisées dans le but d’atteindre une majorité électorale. Cette majorité n’est pas seulement une donnée numérique ; c’est surtout le nom de l’agrégat que le leader incarne en tant qu’il constitue la seule part de la société méritant de gouverner pour son propre bien. Cette compréhension du phénomène populiste est impossible si l’on reste intellectuellement enfermé dans le paradigme « minimaliste » (ou schumpétérien) de la démocratie représentative. |
Note de contenu : |
I. Pour introduire au problème II. Factions et partis III. Conclusion |
Fonds : | Courant |