Titre : | « Sex, lies and videotapes »: violence politique au féminin et déni d’individualité au Pakistan (2023) |
Auteurs : | Amélie Blom, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Revue internationale de politique comparée (n°30, 2023/1) |
Article en page(s) : | Pages 83 à 112 |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
Pakistan
violence politique égalité des chances sciences psychopédagogiques |
Résumé : | La tension entre choix personnels et logiques collectives est inhérente à l’engagement dans un groupe militant. Il s’agit donc là d’un objet de choix pour interroger les formes d’individualisation, d’individuation et de désindividuation à l’œuvre dans une société politique donnée. Tandis que la première notion renvoie, dans la sociologie durkheimienne, à l’émancipation de l’individu à l’égard des liens de solidarité mécanique, la seconde (inspirée plutôt de la théorie psychanalytique) vise à décrire l’affirmation de soi, en tant qu’individu unique par rapport aux autres (Descombes, 2003). La différence est importante : « l’individu normatif » que décrit le concept d’individualisation — à savoir la représentation moderne, mais a-historique, d’un individu libéré de son groupe d’appartenance — ne saurait se confondre avec « l’individu empirique » de l’individuation, qui se distingue des autres par la singularité irréductible de ses actes. La désindividuation décrirait alors tout processus par lequel cette singularité ne peut pas, ou plus, s’exprimer ou se voit niée. Dans le cas du militantisme violent cependant, et plus encore lorsqu’il s’agit de celui des femmes, cette désindividuation s’adosse bien souvent à une « désindividualisation » pour ainsi dire. |
Fonds : | Courant |