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Les attentats, le procès, le contrat social : C'est arrivé près de chez nous

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Titre :	Les attentats, le procès, le contrat social : C'est arrivé près de chez nous : dossier (2023)
Type de document :	Article : Article de revue
Dans :	Imag (N°368, Septembre - Octobre 2023)
Article en page(s) :	Pages 3 à 42
Langues:	Français
Sujets-matières :	terrorisme lutte contre / prévention de la violence politique violence politique société radicalisation religion islamique établissements pénitentiaires justice éducation intellectuelle, morale, sociale et culturelle
Résumé :	Des arbres. Entre ciel et terre, dans la forêt de Soignes, 32 bouleaux en cercle sont séparés de la même distance qu’entre deux personnes qui se tiennent la main, en mémoire des victimes des attentats du 22 mars 2016 au métro Maelbeek et à l’aéroport de Zaventem. Symboles, aspiration au “Plus jamais ça !”,… c’est bien aimable, mais ça ne suffira pas pour comprendre ce qui nous est arrivé. Nous ? Qui est ce “nous” – mot plus compliqué qu’il n’y paraît… car l’inclusion – il faut l’admettre – provoque de facto de l’exclusion. Les attentats terroristes de 2016 ont l’air loin, on est passé à autre chose, d’autres problèmes se sont accumulés. On a envie d’oublier. On se protège, c’est bien normal. Et pourtant, peut-on s’en accommoder ? Certes, le procès d’assises a été utile pour les victimes entendues, dont beaucoup s’étaient senties jusque-là abandonnées par l’État. Mais la justice pénale n’est pas la panacée, elle n’est jamais qu’un outil pour produire une vérité judiciaire assortie de peines. L’histoire n’est pas finie pour autant car des questions massives s’imposent encore à l’intelligence collective. La justice a condamné les responsables. Mais en quoi sommes-nous aussi responsables de ce qui nous est arrivé ? Qu’avons-nous manqué ? Qu’est-ce que notre société produit comme violence qui fait qu’on n’arrive pas à vivre ensemble ? Comment répondre à ceux qui ne veulent pas vivre avec d’autres ? Comment gérer le conflit sans la violence ? Comment rester intraitables face aux dérives antidémocratiques qui se manifestent, et bien au-delà de certaines pratiques religieuses ? Quel est, pour la société, le prix à payer d’un repli sur soi et de la polarisation ? Dans le cahier des charges et des impensés, nous avons besoin d’une fabrique de liens d’égal à égal. Le secteur associatif a une part de responsabilité pour donner de l’épaisseur sociale à ces questions et poursuivre le débat malgré l’immense paresse et la lâcheté politiques. Continuons à ouvrir des espaces pour collectiviser les interrogations, en être le porte-voix, et nous mettre en mouvement.
Note de contenu :	Ce dossier contient : - Rendre la société désirable, p.8 - La méthodologie de la chercheuse, p.12 - Des éléphants sur des œufs, p.16 - Le terrorisme nous concerne toutes et tous, p.18 - Au commencement était l'infox, p.21 - Faire société, p.24 - La première ligne post-attentats, p.28 - Dans les baskets de l'autre, p.30 - De la juste pénale à la justice restaurative, p.32 - Comment répondre à la violence ?, p.37 - L'échelle de grandeur de nos âmes, p.40
Fonds :	Courant

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