Titre : | Éducation interculturelle et francophonie à Madagascar. Les représentations et les pratiques des apprenants (2023) |
Auteurs : | Jessica Randriamenazafy, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Revue Internationale des Francophonies (N°11, 2023) |
Article en page(s) : | 49 pages |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
Afrique
Madagascar langue française langues régionales endogènes |
Résumé : |
La langue-culture constitue un repère incontournable pour (sur)vivre au sein d’une société hétérogène. Qu’en est-il dans les pays anciennement colonisés, en Afrique, notamment dans l’océan Indien ? L’indépendance est marquée par une dynamique de réhabilitation des langues-cultures longtemps dévalorisées au XIXème siècle et corrélativement par la création d’organisations rassemblées autour d’une langue-culture commune : entre autres, l’anglais pour le Commonwealth et le français pour la Francophonie.
Précisément, la Francophonie met en avant le concept d’éducation interculturelle. Pour un pays comme Madagascar qui a accueilli le XIXème Sommet de la Francophonie en 2016, la problématique et les réalités liées à l’éducation interculturelle sont dignes d’intérêt. Terrain social, l’université en permet une vision « méso » et « micro ». Ainsi notre objectif est d’établir un état des lieux des représentations et des pratiques de l’éducation interculturelle francophone des étudiants en formation d’enseignants de langues malgache et française, nos parcours de formation. D’où les questions de recherche ci-après : - Quelles représentations les étudiants en formation d’enseignants de langues (le malgache et le français), utilisateurs du français depuis l’école primaire et futurs enseignants au lycée, ont-ils de la Francophonie et des contacts de langues-cultures dans leur formation initiale ? - Quelles utilisations du français peut-on observer auprès d’eux au cours de cette formation ? Depuis 2010, la Constitution malgache confirme le statut du français comme deuxième langue officielle du pays après le malgache. La mise en application de cette décision n’est guère évidente pour différentes raisons : niveau hétérogène des locuteurs dans ces deux langues, inégalité tant au plan de leur pratique qu’au plan de la valeur accordée à leurs modes d’utilisation : l’écrit et l’oral. Force est de constater que le cursus universitaire privilégie l’écrit. Or, l’oral détient un rôle primordial dans toute communication. Ce constat justifie en grande partie notre choix dans le cadre du présent article. |
Fonds : | Courant |