Titre : | Quels problèmes posés par l’évaluation des enseignant·es ? (2023) |
Auteurs : | Francis Tilman, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | La revue nouvelle (N°7, 2023/7) |
Article en page(s) : | 13 pages |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
personnel de l'enseignement
évaluation décret |
Résumé : |
Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé le projet de décret sur le développement des compétences et l’évaluation des enseignants. Ce décret inquiète beaucoup de professeurs.
Les enseignant·es auraient, parait-il, peur d’être évalué·es. Au moins une partie d’entre eux. Certains s’en étonnent : ne sont-iels pas des expert·es de l’évaluation, un exercice qu’iels pratiquent à longueur d’année ? Et si le problème résultait précisément dans cette activité ? En effet, quelle image ont-iels de l’évaluation ? La principale forme qu’iels en connaissent dans leur métier est l’évaluation certificative, souvent sous forme sommative (une cote unique agrégeant des performances diverses) à travers des contrôles qui permettent de déterminer la réussite ou l’échec. Cette évaluation aboutit à une sanction. Si, en ce qui les concerne, la sanction extrême prévue par le décret, le licenciement, est pour elleux provisoirement reportée à la rentrée 2026, mais non abandonnée, une observation de leur activité professionnelle, et le jugement qui s’ensuivra, auront de toute façon des conséquences pour iels.La définition la plus générale de l’évaluation, celle de Stufflebeam, la définit comme le recueil d’informations en vue de prendre une décision. Si on travaille à recueillir des données, c’est pour porter un jugement et en tirer des conséquences. Cependant, cette définition ne dit pas quelles informations sont recueilles et dans quel but. |
Fonds : | Courant |