Titre : | Jusqu’où aller dans l’effacement des œuvres ? (2024) |
Type de document : | Article : Article de presse |
Dans : | Le Monde (24 février 2024) |
Note générale : | En une poignée d’années, le saut est vertigineux. Il n’y a plus grand monde pour dire qu’il faut dissocier l’homme de l’artiste. Plus grand monde pour invoquer la présomption d’innocence. L’artiste accusé de violences sexuelles n’est plus un artiste. Il est réduit au silence, effacé. Trop lente, impuissante face aux preuves évanouies, la case procès est également rayée. Le soupçon vaut culpabilité. Les rares voix discordantes sont inaudibles. Wajdi Mouawad, directeur du Théâtre de la Colline, à Paris, qui, en 2021, disait refuser de se substituer à la justice pour justifier la présence discrète du chanteur Bertrand Cantat dans un spectacle, est traité d’horrible sexiste. |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
woke
culture de l'effacement |
Fonds : | Courant |