Titre : | Voter à 16 ans : dossier (2024) |
Auteurs : | Timothé Fillon, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Eduquer : tribune laïque (N°183, Février 2024) |
Article en page(s) : | Pages 13 à 24 |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
droit de vote
jeunesse |
Résumé : |
Avec l’élargissement du droit de vote aux Belges de 16 et 17 ans lors des scrutins européens, une nouvelle étape dans le processus démocratique s’ouvrira le 9 juin 2024. Cette mesure historique vise à contrer l’apathie croissante pour la démocratie représentative, telle qu’elle est encore apparue lors des dernières élections de 2019, quand 17% des Belges n’avaient pas exprimé de choix politique. Qu’en sera-t-il lors du triple scrutin européen, fédéral, puis communal? Cette extension du droit de vote peut-elle raviver l’intérêt des jeunes pour la chose publique? Pour intéresser les jeunes et atteindre ces objectifs participatifs, l’abaissement de l’âge légal du droit de vote devrait s’accompagner d’une approche éducative. Particulièrement concernée par cette démarche, une professeure de Philosophie et Citoyenneté (CPC) nous livre son expertise pour mieux cerner les enjeux pédagogiques liés au droit de vote des plus jeunes. L’occasion de réaffirmer la nécessité d’une deuxième heure de cours de CPC dans l’enseignement officiel...
Et qu’en pense le jeune électorat, principal intéressé par cette mesure? Pour comprendre le ressenti des primo-votant·es, des adolescentes directement concernées par cette extension nous partagent leur point de vue sur cet élargissement de leur champ d’action politique. Car au-delà des enjeux électoraux, cette décision relance le débat sur la revitalisation de la participation citoyenne dans le pays. La liberté de choix politique sans son socle d’égalité coulé dans le marbre de l’éducation publique, revient à condamner les citoyens et citoyennes à ne penser qu’à partir de leur noyau familial. Et mélangée à la glu des réseaux sociaux, la reproduction des socialisations politiques risque de faire ressurgir l’obscurantisme au XXI e siècle. Le penseur des Lumières Ferdinando Galiani nouait déjà la nécessité de l’enseignement public avec l’émancipation citoyenne quand il écrivait: «L’éducation publique pousse à la démocratie, l’éducation particulière mène droit au despotisme.». Et si revigorer la démocratie, c’était, avant toute réforme, voter pour l’enseignement? |
Note de contenu : |
Ce dossier contient :
- Un vent de jeunesse démocratique ? p.14-17 - Sans préparation, le droit de vote parait dénué de sens, p. 18-20 - Les jeunes ont aussi des choses à exprimer ! p.21-22 - Pour aller plus loin, p.23-24 |
Fonds : | Courant |