Titre : | L’hypothèse du sport international comme élément protonational dans la construction d’une nation kosovare (2024) |
Auteurs : | Pauline Soulier, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Hérodote (N°192, 2024/1) |
Article en page(s) : | 18 p. |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
Kosovo
diplomatie publique sport professionnel et de haut niveau judo football géopolitique |
Résumé : | Vingt ans après la fin de la guerre, la question du statut du Kosovo est toujours en suspens. Encore aujourd’hui, le statut de cette République autoproclamée en 2008 est contesté et fait l’objet de négociations notamment sous l’égide de l’Union européenne. Si l’État du Kosovo n’est pas reconnu au niveau international malgré la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies, qu’en est-il de la nation ? Eric Hobsbawm explique que l’élément protonational le plus décisif est la « conscience d’appartenir ou d’avoir appartenu à une entité politique durable ». Une nation, pour vivre, nécessite des points de convergence entre ses membres. Le sport, parce qu’il est présenté comme rassembleur, peut être vecteur de ce que Michael Billig nomme le « nationalisme ordinaire ». Il est alors susceptible de contribuer à la création d’un sentiment national dépassant les particularismes individuels. Le sport serait alors créateur d’un lien imaginaire dans la mouvance des travaux de Benedict Anderson. Ainsi, le sport international peut-il être l’un des éléments protonationalistes de la construction d’une nation kosovare conjuguant, voire sublimant, les antagonismes serbes et albanais. Est-il possible de pratiquer du sport en commun ? Comment de possibles équipes nationales sont-elles accueillies tant au niveau kosovar qu’international ? Les champions kosovars ont-ils un poids politique ? Nous étudierons les exemples de la tentative de récupération des judokas olympiques par le gouvernement et des tensions persistantes dans les rencontres sportives locales et européennes. |
Note de contenu : |
Les efforts de création d’un sentiment d’appartenance kosovare par les Jeux olympiques La visibilité militante du Kosovo par la reconnaissance de son Comité national olympique Les judokas, des sportifs indépendants pour le Kosovo L’échec de la diffusion du sentiment d’appartenance kosovare par la persistance d’identités sportives fortes Terrains de football, terrains d’allégeance nationaliste Terrains de football, terrains de lutte pour la reconnaissance internationale Conclusion |
Fonds : | Courant |