Titre : | Le paysage politique belge avant la « super journée électorale » : conversation avec Émilie van Haute et Marc Swyngedouw (2024) |
Auteurs : | François Hublet, Auteur ; Émilie van Haute, Personne interviewée ; Marc Swyngedouw, Personne interviewée |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Le Grand Continent (28 avril 2024) |
Article en page(s) : | 17 p. |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
élections 2024
élections européennes Belgique Etat fédéral |
Résumé : |
Le 9 juin prochain, la Belgique ne votera pas seulement pour élire ses députés européens. Elle renouvellera aussi, le même jour, son parlement fédéral et ses parlements régionaux et communautaires, qui se partagent le pouvoir dans un système politique très décentralisé. Au total, six élections auront lieu simultanément dans le pays, qui verront s’opposer pas moins d’une douzaine de partis majeurs.
Après une longue période sans majorité (2018-2020), la Belgique est gouvernée depuis 2020 par une coalition de sept partis, dite « coalition Vivaldi », qui réunit sociaux-démocrates, Verts, démocrates-chrétiens et libéraux sous la direction du Premier ministre libéral flamand Alexander De Croo. Le nombre élevé de partis dans la coalition est le résultat de l’existence de deux systèmes de partis distincts dans les deux communautés linguistiques francophone et néerlandophone, un phénomène qui complique de manière significative les négociations au fédéral. Avec la croissance du Vlaams Belang (VB, ID, extrême droite séparatiste) et du Parti du travail de Belgique (PTB/PVDA, GUE/NGL, gauche radicale), cette alliance centriste est désormais sous pression. Figures les plus visibles de la gauche wallonne et de la droite flamande, Paul Magnette, président du Parti socialiste (S&D), et Bart De Wever, président de la N-VA (CRE, droite nationaliste flamande), se feront face lors de cette campagne. Mais au lendemain du vote, ils pourraient, pour la première fois, être poussés par l’arithmétique électorale à une nouvelle forme de coopération. Quels seront les équilibres politique probables au lendemain des élections au fédéral, mais aussi en Wallonie, en Flandre et à Bruxelles ? Quels sujets domineront la campagne ? Quelles seront les conséquences de ces dynamiques sur la politique européenne, où les personnalités belges (Charles Michel, Didier Reynders, Philippe Lamberts…) ont joué un rôle important lors de la précédente législature ? |
Fonds : | Courant |