Titre : | L’enseignement supérieur dans le brouillard des mythes (2024) |
Auteurs : | Renaud Maes, Auteur ; Azzedine Hajji, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | La revue nouvelle (N°4, 2024/4) |
Article en page(s) : | 7 pages |
Langues: | Français |
Sujets-matières : | accès aux soins de santé |
Résumé : |
Les débats passionnés autour de la réforme de la réforme du décret « Paysage », qui ont agité la sphère médiatique ces dernières semaines, ont charrié leur lot de mythes et de croyances à propos du fonctionnement de l’enseignement supérieur.
Pourtant, l’enseignement supérieur belge francophone est, à n’en pas douter, d’une certaine qualité : les étudiant·es ont l’air plutôt satisfait·es de leurs enseignements, les diplômé·es plutôt satisfait·es de leur formation, la recherche, la recherche appliquée, la création artistique y sont mondialement reconnues. L’accès y est relativement ouvert, puisqu’il n’y a que peu de filières où un examen ou concours d’entrée est imposé dès lors qu’on est en possession d’un « certificat d’études secondaires supérieures » (CESS) belge ou une équivalence à ce « sésame ». Mieux, le taux de diplomation des 25-34 ans est assez élevé (de l’ordre de 50 %) et s’améliorerait continument depuis quelques années… Bien que cette considération commune soit en réalité fondée la plupart du temps sur l’enquête « force de travail » de Statbel (EFT). Et là, patatras ! Notre paysage enchanté prend déjà un peu l’eau : une étude récente de l’Itinera Institute souligne, dans le cas du décrochage scolaire, d’une part, la marge d’erreur assez énorme pesant sur les indicateurs de l’EFT, rarement prise en compte dans l’étude des tendances, et d’autre part un « biais de participation » assez probable. Il pourrait en être de même pour le niveau de diplôme, et il existe donc un risque de quelque peu surestimer ce taux de diplômé·es dont nous nous gargarisons. Pire encore, pour peu que l’on s’intéresse aux moyennes régionales, on découvre que ce taux est significativement plus faible du côté francophone que du côté flamand (51,6 %), avec un sérieux retard wallon (41,5 %), la Wallonie connaissant une baisse depuis 2 ans. |
Fonds : | Courant |