Note générale :
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Dans «Le désenchantement du monde», l’historien et philosophe Marcel Gauchet exposait cette thèse célèbre: la sortie de la religion a construit le monde moderne et la démocratie. Mais l’histoire ne s’arrête pas là évidemment… Dans son nouveau livre, s’il prend acte de la crise démocratique que nous connaissons actuellement, il précise cependant qu’il s’agit d’une crise «dans» la démocratie. Selon lui, nous vivons l’exact opposé de la crise totalitaire qu’a connue la première moitié du vingtième siècle. Celle-ci était en effet animée par la volonté de détruire la démocratie. La crise actuelle concerne, non les principes, mais le fonctionnement de la démocratie. Selon lui, «pour comprendre aujourd’hui quelque chose à cette crise dans la démocratie, il faut comprendre ce basculement dans l’idéologie néolibérale qui se traduit bien au-delà de la sphère économique», et qui marque une tension profonde entre l’individu et le collectif: «Il nous manque la capacité d’identifier le collectif auquel nous appartenons, mais sur lequel nous comptons plus que jamais.»
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