Titre : | La démocratie radicale saisie par les mouvements sociaux (2025) |
Auteurs : | Arthur Guichoux, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Raisons politiques (n°97, 2025/1) |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
conflits sociaux
philosophie politique sociologie politique |
Résumé : | En prenant au sérieux le désordre, les théories démocrates-radicales et la sociologie des mouvements sociaux battent en brèche l’opposition figée entre un ordre sociopolitique qui serait rationnel et un désordre, si ce n’est irrationnel, du moins déraisonnable et nécessairement dangereux. Il existe en effet une constellation théorique francophone qui attribue un poids considérable à ce que les discours politiques, médiatiques et parfois scientifiques (dis)qualifient par le terme péjoratif de « désordre ». La démocratie y est tour à tour sauvage, agonistique, insurgeante : ces théories qu’on subsume parfois sous l’appellation de démocratie radicale s’écartent de la philosophie politique mainstream qui conceptualise la démocratie à partir des institutions. Bien qu’elles accordent une place centrale aux conflits sociaux, ces théories démocrates-radicales ne sollicitent guère la discipline sociologique qui explore pourtant le même univers. Pour ne pas rester à un stade incantatoire, il semble donc pertinent de se tourner vers la sociologie des mouvements sociaux tout en se demandant ce que les théories de la démocratie radicale – terme exogène que les mobilisations ne s’approprient que rarement – peuvent apporter à la compréhension des mouvements sociaux. |
Fonds : | Courant |