Titre : | Extension du domaine de la politisation. Le cas de l’écologie au quotidien (2025) |
Auteurs : | Geneviève Pruvost, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | Raisons politiques (n°97, 2025/1) |
Article en page(s) : | 18 pages |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
conflits sociaux
sociologie politique écologie |
Résumé : |
La marque de fabrique des théories anarchistes, féministes, écologistes – et des activistes qui gravitent dans cette nébuleuse écolo-libertaire –, est de contester la hiérarchie entre sphère domestique, professionnelle et publique. L’emprise du patriarcat, du capitalisme et de l’État est considérée comme totale. Il importe donc d’opposer à ces institutions hégémoniques une autre
manière de vivre, de travailler, de s’organiser, en pratiquant l’action directe – qui est loin de se réduire à l’action violente. Ce type d’engagement implique de mettre en œuvre un mode de vie cohérente hic et nunc, hors institution, sans attendre la révolution, au sein d’un petit collectif, politisant le moindre geste. Pour le sociologue Henri Lefebvre, qui a soutenu le mouvement contre-culturel, la vie quotidienne a été structurellement bouleversée par le capitalisme entendu non seulement comme un régime économico-politique, mais comme un mode de vie ayant pénétré en profondeur toute la matérialité de l’existence. Comment faire pour manger, boire, dormir, se vêtir, prendre du repos sans en passer par un échange marchand qui profite au capitalisme ? Il faut « changer la vie », selon la formule iconique de Mai 68 et du mouvement du retour à la terre des années 1970. |
Fonds : | Courant |