Résumé :
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Pour notre enquête, tout a commencé par trois messages, la même semaine : des lanceuses d’alerte, ne se connaissant pas entre elles, dénoncent des situations de violences systémiques dans le milieu du théâtre belge francophone. Au fil des entretiens menés pendant plusieurs mois, ce sont des dizaines d’histoires qui se sont faufilées depuis les planches jusqu’à nous. «J’ai vu des dingueries», atteste l’autrice Claire Olirencia Deville. Dingueries qui, jusqu’à un certain point, semblent acceptables dans ce milieu «progressiste» continuant trop souvent à appeler «création» la domination, et «liberté artistique» la prise de pouvoir. Comment est-ce – encore – possible? Pourquoi ce silence dans un art vivant où les émotions sont placées au centre? Et alors que des réseaux de femmes s’organisent pour se soutenir, comment expliquer qu’un #MeTooThéâtre massif n’ait, jusqu’ici, pas percé?
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