Résumé :
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Appeler à résister, c’est comme crier au loup : on ne peut pas le faire indéfiniment sans perdre de sa crédibilité. Mais cela ne veut pas dire que le loup n’existe pas. Si le premier mandat de Donald Trump avait provoqué une véritable culture de contestation, avec des dimensions citoyenne (marche des femmes, début de la cancel culture, mouvement antiraciste), juridique (l’enquête de Robert Mueller) et politique (les deux procédures de destitution), son retour à la Maison Blanche en janvier 2025 n’a visiblement pas le même effet. Pourquoi ? Tout d’abord, Trump a remporté une majorité de suffrages en novembre 2024, ce qui lui accorde une légitimité nouvelle. Ensuite, les « résistants » savent que leurs efforts passés n’ont pas abouti : Trump est de retour, plus fort que jamais. Enfin, les Démocrates sont conscients de leur impopularité : selon un sondage récent, seuls 29 % des Américains voient les Démocrates d’un œil favorable, contre 34 % pour les Républicains
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