Titre : | La fiscalité compétitive selon De Wever peut-elle être juste ? (2025) |
Auteurs : | Simon Watteyne, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | La revue nouvelle (N°4, 2025/4) |
Article en page(s) : | p. 5-10 |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
fiscalité
gouvernement fédéral emploi |
Résumé : |
" Renforcer le pouvoir d’achat des travailleur·euses et améliorer la compétitivité sont les termes clés de la réforme fiscale envisagée dans l’accord du gouvernement De Wever. À bien des égards, ces deux objectifs, qui correspondent à une vision libérale de la justice fiscale, n’ont rien de surprenant quand on connaît l’histoire de la fiscalité belge. Pour y parvenir : réduire les recettes fiscales sur le travail. Mais est-ce compatible avec l’ampleur des coupes budgétaires annoncées couplées à une augmentation des dépenses militaires ? La taxation des plus-values est-elle la seule solution ? À défaut de prédire l’avenir, l’Histoire peut nous apporter une leçon originale du passé. En effet, ce n’est pas la première fois que les gouvernements de la Belgique sont confrontés aux problèmes du déficit budgétaire et de la dette.
Le premier objectif de la réforme fiscale envisagée par la coalition dite Arizona, regroupant les partis N-VA, CD&V, Vooruit, MR et Engagés, se résume à peu de mots : « augmenter les revenus faibles et moyens », avec l’idée d’avoir 500 € de différence entre les personnes qui travaillent et les personnes qui ne travaillent pas. L’on sait que, pour l’année 2023 [1], c’est en Belgique que l’imposition totale du revenu professionnel moyen (impôts et cotisations patronales et sociales) est la plus élevée au monde. Comment en est-on arrivé là, alors que la « pression » fiscale et parafiscale sur les bas et moyens salaires est dénoncée par les partis de gauche comme de droite depuis les années 1980 ? L’on se rappelle que la coalition dite Vivaldi s’était enlisée pendant des mois sur la question de la réforme fiscale du marché du travail, avant de l’abandonner fin juillet 2023. Quant aux négociations entre les partenaires de la coalition Arizona, on sait aussi qu’elles ont sérieusement buté sur la question de la réduction de la fiscalité sur le travail. En effet, comment parvenir à réduire la première source des revenus de l’État belge alors que la Commission européenne exige la réduction du déficit budgétaire ? " [Extrait de la publication] |
Note de contenu : |
L’histoire d’un « paradis fiscal » pour le capital et d’un « enfer fiscal » pour le travail
Détaxer le travail ou taxer le capital ? La contribution « des épaules les plus larges » Une idée tirée du passé : un impôt temporaire « Opération Gutt » Quelles leçons pour 2025 ? |
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