Titre : | L’indifférence politique ? (2019) |
Auteurs : | Michel Molitor, Auteur |
Type de document : | Article : Article de revue |
Dans : | La revue nouvelle (N°6, 2019/6) |
Article en page(s) : | 14 pages |
Langues: | Français |
Sujets-matières : |
science politique
élections Belgique |
Résumé : | Les élections du 25 mai 2019 ont-elles démenti les analyses qui mettaient en évidence diverses formes d’indifférence à l’égard de la politique, voire de rejet ? Leurs résultats ont été difficiles à interpréter comme il a été malaisé de dégager les formules de gouvernement qui mettront en œuvre les choix des électeurs que l’on aura perçus, tant la campagne électorale a multiplié les intransitivités (en tout état de cause, X ne gouvernera jamais avec Y). Une fois passé le temps des élections, les exclusives réciproques seront souvent levées devant les besoins de constituer les coalitions nécessaires aux gouvernements ; ces formules opposant d’ailleurs parfois un démenti pratique aux vœux que semblaient formuler les électeurs [1]. La difficulté majeure est sans doute qu’il n’est pas possible de déduire de ces élections un enseignement, mais plusieurs et qu’ils sont parfois marqués de contradictions : la N-VA y verra la confirmation de l’existence de deux démocraties en Belgique, là où d’autres estimeront que les choix singuliers du Nord et du Sud ne sont que des accents. Ainsi la montée impressionnante du Vlaamse Belang (VB) serait d’abord un vote protestataire anti-establishment, pendant paradoxal du vote PTB en Wallonie et à Bruxelles, avant d’être une demande d’indépendance de la Flandre. Et cette observation pourrait être multipliée. |
Fonds : | Courant |