| Titre : | Antisionisme = antisémitisme : pour un examen raisonné d’une équation controversée (2025) | 
| Auteurs : | Denis Charbit, Auteur | 
| Type de document : | Article : Article de revue | 
| Dans : | Hérodote (N°198, 2025/3) | 
| Article en page(s) : | 18 pages | 
| Langues: | Français | 
| Sujets-matières : | racisme, xénophobie, antisémitisme conflit israélo-palestinien | 
| Résumé : | Autrefois admiré et reconnu parmi les grands mouvements de libération nationale du XXe siècle avec le bateau Exodus pour symbole, le sionisme fait figure, en France comme ailleurs, de repoussoir. Être « sioniste » était hier encore un idéal, c’est aujourd’hui une insulte. Les rares qui osent l’assumer publiquement sont sommés, dans le meilleur des cas, de s’expliquer. Dans le pire des cas, ils sont mis au ban. La plupart préfèrent se taire. À l’inverse de cette chute prodigieuse, l’antisionisme connaît, lui, un essor foudroyant. Il est probable qu’après la guerre de Gaza cette tendance se confirmera. Bien plus qu’une conviction radicale, l’antisionisme est devenu un marqueur politique, sinon un code culturel. Il se diffuse et infuse dans la société française grâce à des manifestations, des dessins de presse, des pétitions et des slogans relayés par des militants qui y adhèrent alors même qu’ils ne sont pas directement affectés par les griefs exprimés, pas plus que par les revendications si elles venaient à se réaliser. On notera que si l’antisionisme comme conviction est répandu, nulle association ne le reprend à son compte officiellement. Il n’y a pas d’organisation antisioniste nationale ou mondiale, mais nombre d’associations qui œuvrent pour la cause palestinienne dispensent l’antisionisme dans le cadre de la formation proposée à leurs militants. Cette fortune récente, qui semble être le signe de ralliement d’une génération, requiert examen et analyse. | 
| Fonds : | Courant | 
 
        
             
								
