| Titre : | Sociologie politique des institutions diplomatiques : recompositions politiques et formation de l’État (2025) |
| Type de document : | Article : Article de revue |
| Dans : | Critique internationale (N° 108, 2025/3) |
| Langues: | Français |
| Sujets-matières : |
sociologie politique
diplomatie |
| Résumé : | L’étude des institutions diplomatiques est longtemps restée coupée de la sociologie de l’État. Cette tendance a été notamment alimentée depuis les années 1970 par l’importance donnée dans la littérature à l’érosion du monopole détenu par les ministères des Affaires étrangères et leurs hauts fonctionnaires sur le travail d’élaboration et de mise en œuvre de l’action étatique à l’international – qui inclut la politique étrangère, mais également de défense, commerciale et culturelle. Dans un contexte de multiplication des acteurs des relations internationales et d’essor des technologies de communication et d’information ayant réduit la prérogative des diplomates comme seuls professionnels de l’international, la marginalisation progressive des appareils diplomatiques s’est opérée au profit des exécutifs politiques et d’autres ministères, mais également d’acteurs privés, souvent transnationaux. Ce dossier participe à étayer ce constat d’une dilution du monopole professionnel des corps diplomatiques nationaux, en éclairant notamment les phénomènes de présidentialisation de la politique étrangère, la porosité entre le corps diplomatique et le secteur économique, le recours à des conseillers privés au détriment de diplomates de carrière et l’influence des bailleurs de fonds sur la fabrique des diplomaties nationales. |
| Fonds : | Courant |

