| Titre : | Le nord s’exporte : un « soft power » à double face (2025) |
| Auteurs : | Louis Clerc, Auteur |
| Type de document : | Article : Article de revue |
| Dans : | Pouvoirs (n°195, 2025/3) |
| Article en page(s) : | Pages 139 à 148 |
| Langues: | Français |
| Sujets-matières : |
relations internationales
Etats-Unis d'Amérique |
| Résumé : | La mort, début mai 2025, de Joseph Nye fut l’occasion de revenir sur la longue carrière de ce politiste américain spécialiste des relations internationales. De son œuvre variée, les nécrologies ont surtout retenu le concept de soft power, qu’il a popularisé au lendemain de l’effondrement de l’Union soviétique. Dans un article de 1990 publié par Foreign Policy, Nye prend parti pour une Amérique active dans le monde de l’après-guerre froide. Il insiste en particulier sur la nécessité d’utiliser le potentiel d’attractivité de la société américaine comme un élément de « puissance douce » pour convaincre les autres de vouloir les mêmes choses que les États-Unis. Si la notion de soft power a par la suite été beaucoup employée, souvent hors du cadre posé par Nye lui-même, elle a aussi été critiquée. Une des principales critiques souligne la difficulté à mesurer ses effets tangibles sur la protection des intérêts américains – ce à quoi Nye répondait que le soft power est un enjeu de long terme, pas une recherche de succès immédiat. Mais les angles morts de la pensée de Joseph Nye tiennent d’abord au flou du concept et à la focalisation sur le cas des États-Unis. L’interprétation de l’œuvre de Nye et son développement se placent en effet dans l’ombre de l’hégémonie américaine post-1991. Le soft power y est décrit comme une spécificité des sociétés libérales, capables de convaincre du fait de l’attraction exercée par leur modèle de société. |
| Fonds : | Courant |

